Depuis quelques années, le scénariste Christopher Priest poursuit le travail sur le personnage de Vampirella, dans le cadre d'un partenariat solide entre l'auteur et les éditions Dynamite Entertainment. Trop heureuse de pouvoir compter sur la plume de cette petite vedette de l'industrie, l'enseigne laisse le bonhomme travailler, sans trop de contraintes. Priest a donc pu livrer un premier run, qui se poursuit désormais dans des formats de mini-séries. Le procédé est tout à fait artificiel - dans la mesure où il s'agit de la même histoire, qui va simplement être découpée en séquences de cinq ou six numéros, comme les arcs d'une série régulière.
Mais le marché indépendant est ce qu'il est aujourd'hui
Notez au passage que Dynamite Entertainment semble y trouver son compte : pour l'éditeur, le but est simplement d'avoir un véhicule stable pour sa Vampirella, et de multiplier les couvertures variantes. Les différentes séries de Priest cumulent une sorte de record en la matière, dans la mesure où le moindre numéro a droit à plusieurs couvertures, avec la traditionnelle proposition "cosplay". Ca s'appelle jouer sur tous les tableaux.
Prochaine entrée dans ce long feuilleton, une mini'
Vampirella/Dracula : Rage, qui fait suite
à Vampirella/Dracula : Unholy et
à Vampirella : Year One. Si vous n'avez pas eu la possibilité de lire ces deux volumes, voilà un bref résumé : dans
Unholy,
Vampirella épouse
Matthias Escsed, un jeune homme qui serait peut-être la réincarnation de
Dracula (ou pour le présenter dans les termes officiels : un "porteur" du "virus de
Dracula"), pour accomplir une sorte de fatalité du destin entre la fille de
Drakulon et le célèbre vampire terrestre.
Il s'avérera finalement que les choses n'étaient pas aussi simples que le synopsis le laissait entendre, Escsed finira par se sacrifier pour empêcher le retour d'un autre porteur du virus de Dracula. Mais pas avant d'avoir... produit un enfant avec Vampirella. L'héroïne est donc enceinte dans Year One, et ce petit changement de statu quo va l'amener à reconsidérer pas mal de ses choix de vie. Ce qui l'amène à remuer le passé, et à se souvenir de ses premières aventures sur Terre. Il était donc temps de mettre en route la suite de l'histoire, avec la naissance du bébé maudit.
Selon le communiqué de presse de Dynamite Entertainment, la série Vampirella/Dracula : Rage se passe après la naissance de l'enfant. Celui-ci va être arraché à sa mère par les adorateurs du vampire - le genre de choses qui ne se font pas, et que les méchants auraient sans doute eu le temps d'apprendre s'ils avaient regardé le moindre film de la série des Taken. Vampirella va donc se lancer à leur poursuite et faire une Liam Neeson aux hommes de Dracula, au point de mettre en péril l'empire du maléfique Prince de Valachie. Ca va saigner. Parce que c'est des vampires. Voyez ? C'est simple les jeux de mots finalement.
Christopher Priest explique que l'histoire ne sera pas, cette fois, vécue du point de vue de Vampirella. L'héroïne est ici traitée comme la bête prédatrice, un peu comme le requin des Dents de la Mer. De son côté, Dracula, qui entretient visiblement un dessein plus gris ou plus nuancé que ce portrait type de père abusif, va visiblement s'inquiéter de l'état de rage de Vampirella - au point de craindre que celle-ci ne finisse par être frappée, comme lui, par une malédiction éternelle si elle poursuit les massacres les uns après les autres. L'auteur parle d'une série en forme de challenge, et d'un point de vue assez novateur sur le personnage, qui devrait changer assez radicalement de tout ce qui a été proposé jusqu'ici.
L'artiste Christian Rosado se charge des dessins, avec Lucio Parrillo, Celina, Mike Krome, Jay Anacleto, Ergün Gündüz - et la variante cosplay habituelle de Rachel Hollon, une sorte de salariée à part entière des éditions Dynamite Entertainment au vu de sa productivité.
Vampirella/Dracula : Rage #1 est attendu pour le mois d'août 2023.