Du nouveau pour le milieu de la distribution de comics aux États-Unis. Une thématique qui n'a pas vocation à intéresser plus que ça le lectorat français, mais on se prend le temps d'écrire dessus plutôt que de vous faire quatre rumeurs sur le casting d'Avengers : Doomsday. Le paysage de l'industrie des comics est pétris de remous et bouleversements depuis le début de l'année, avec la mise en redressement judiciaire de l'un des distributeurs principaux - et historiques - du milieu, Diamond Comic.
Alors que la structure a été annoncée comme rachetée en quasi totalité par Alliance Entertainment quelques jours auparavant, Alien Books et IDW n'ont pas attendu la fin des enchères pour faire savoir la mise en route d'une collaboration, qui visera notamment à une meilleure distribution des comics de la part du second éditeur.
Ainsi, IDW et Alien Books unissent leurs forces. Concrètement, leur accord commercial stipule que Alien va pouvoir profiter des capacités de distribution, marketing, logistiques et analytiques (sur les ventes) de la part d'IDW ; ou dit autrement, l'ensemble des titres d'Alien Books, qui va garder l'ensemble de son contrôle créatif et éditorial, apparaîtront aussi dans le catalogue proposé par IDW.
Et ceci a toute son importance : en effet, IDW est distribué par Penguin Random House (PRH), l'un des plus importants distributeurs de bandes dessinées et de livres (qui est aussi l'un des plus groupes d'édition au monde), ce qui va permettre aux publications d'Alien Books d'être bien plus présentes dans les comicshops et librairies - et en étant simplement présentes dans un catalogue, d'être plus visibles et potentiellement commandées.
L'un des plus grands dangers avec la disparition plausible de Diamond Comics (même s'il faudra voir ce que donnera le rachat) était pour les petites maisons d'édition de ne plus être disponibles dans les catalogues de pré-commandes (ou Previews) : les plus gros éditeurs tels que PRH ou Lunar n'ayant pas forcément, le temps, l'envie ou même les moyens d'intégrer toutes les petites maisons d'édition dans leur offre. Ici, l'accord est donc un bon point pour Alien Books, qui édite pas mal de titres européens ou asiatiques, mais qui est aussi désormais l'éditeur en charge de la vie du catalogue Valiant Comics. À l'heure où Alien, avec Valiant Beyond, a voulu tenter le pari de relancer des séries régulières (ongoing) Valiant, une envie largement freinée par le crash de Diamond, il y a donc à nouveau un espoir de revoir ce catalogue prendre des forces.
Ne dit-on pas que l'union fait la force ?