Dans un Hollywood de plus en plus polarisé, la puissance économique de Disney a de quoi faire trembler ses quelques concurrents encore debout. Désormais habituées aux performances à neuf chiffres, les productions Marvel Studios, accompagnées par Sony dans un curieux croisement d'effluves promotionnelles, se préparent à la venue du premier milliard calculé sur la franchise Spider-Man, sorti du fameux jeu inflationniste. Le dernier né de la franchise, Far From Home, a en effet totalisé 580 millions de dollars à l'international sur ses dix premiers jours d'exploitation.
185 millions aux Etats-Unis, une belle performance
sur les marchés asiatiques et une sortie suivie en Europe dans des perspectives moins affolantes, le film de
Jon Watts devrait passer les 600 millions symboliques dans les quelques jours. Sur son pays de naissance, le héros a pu profiter du weekend de trois jours suite aux congés du 4 juillet, journée de la fête nationale américaine, et d'une sortie exceptionnelle calée au mardi.
Si on a pu observer quelques ralentissements dans les jours suivant ces entrées (tonitruantes) à plusieurs reprises, chez
Marvel Studios, on serait tout de même étonnés de ne pas voir le petit héros rattraper ses prédécesseurs
Black Panther et
Captain Marvel dans cette course au milliard de dollars. Il y a quelques années, le
Wall Street Journal nous apprenait cependant que
l'accord économique liant Marvel à Sony répartissait les revenus liés à l'exploitation des films en salles pour le géant japonais, et ceux liés à la vente de produits dérivés à la maison mère du personnage.
On félicitera donc Sony, qui a, sans effort, amassé près de six cent millions à réinjecter dans sa propre franchise concurrente. Les bizarreries du marché moderne du cinéma ne nous étonneraient même plus.